Dans la diversité, les peuples des deux rives de la Méditerranée, se rejoignent à travers certains aspects climatiques et des traits ancestraux tacitement différenciés des peuples continentaux proches. Par ailleurs, l’existence sous-jacente d’une Culture Environnementale Méditerranéenne permet d’observer des phénomènes liés au « genre » traduits en tant que rapports sociaux spécifiques à la région. Malgré les mutations sociales, économiques et culturelles des sociétés émergentes des deux rives, il subsiste des constantes dans les fondements des rapports sociaux. Parmi ces éléments de permanence qui transgressent l’effet du temps, on note les phénomènes liés au genre, exprimés par « la dualité structurale », masculinité et féminité.
Le cadre de ce travail de recherche repose sur un échantillon de la société berbéro-arabo musulmane considérée par hypothèse comme société répondant aux critères régissant les sociétés traditionnelles de la rive Sud de la Méditerranée. Le cadre conceptuel de ce travail fait appel à une recherche sur la complexité de l’espace social et ce qu’il engendre comme rapports dans les représentations culturelles et religieuses et dans les pratiques de socialisation.
Par conséquent, l’objet empirique de cette étude est représenté par la maison berbère. A travers ce modèle, nous constatons que les structures sociales et les représentations familiales sont calquées sur l’espace. Prenons pour exemple l’image de la mère « gardienne du seuil » dont le rôle de support familial est matérialisé par le poteau central qui supporte la charge de la poutre principale, représentation du mâle. Il est évident que l’organisation de l’espace arabo-berbère est appréhendée à travers les rapports sociaux de genre, traduits dans l’espace et lisibles par ce dernier. Nous avons tenté de mettre en évidence le rapport entre pratiques et expériences sociales et l’espace comme condition sine-qua non du support de leur faisabilité.
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